Appel à la résistance contre valets locaux et autres ennemis de la renaissance africaine

Appel à la résistance contre valets locaux et autres ennemis de la renaissance africaine

La supercherie est terminée, et ils le savent !!

Mais nous, le savons-nous ?  Résistons-nous ?  Et vous, qu’est ce que vous faites ? Cette affaire ne peut pas être que l’affaire de quelques-uns. C’est toute l’Afrique, celle des peuples restés sur le continent, qui doit se lever comme un seul Homme pour résister.

 

L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte, ne mérite pas que l’o n s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul, de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte des maîtres qui prétendent l’affranchir.  Seule la lutte libère.

« Parce que le conflit, il est partout jusque dans nos relations internationales les plus feutrées. Nous menons et on mène contre nous le combat le plus violent, plus violent même que celui qui a conduit à la disparition de certaines espèces. ». Ainsi parlait L’Wsir Cheikh Anta Diop. Et, ces relations internationales les plus feutrées sont symbolisées, depuis plus de 60 ans, par l’orchestration du système néocolonial par le prisme de la Françafrique pour le plus grand nombre, encore sous l’emprise de la France, 50 ans après l’échec du Panafricanisme de 1963.

« Des territoires qui ne cessaient pas, depuis dix ans, d’aspirer à l’indépendance, la réclament aujourd’hui avec insistance. Faut-il laisser ce mouvement se développer contre nous, ou, au contraire, tenter de le comprendre, de l’assimiler, de le canaliser ? ». ou encore, « J’ai desserré les liens avant qu’ils ne se rompent » Tel était le crédo du Président français Charles de Gaulle.

La France avait réussi par la terreur et l’assassinat des combattants panafricains de l’Indépendance, à placer à la tête de la quasi-totalité des colonies d’Afrique Noire, à l’heure des fausses indépendances, des personnages dont la particularité était leur capacité à courber d’échine.

Ainsi, la France fonde sa politique extérieure sur cette stratégie dont l’objectif central est d’empêcher les anciennes colonies d’Afrique Noire, de vivre de façon libre et indépendante. Pour ce faire, elle repose sa politique africaine sur une logistique dans laquelle elle s’inscrit comme le pays emblématique représentatif du triomphe de l’Occident sur le monde noir.

Cette politique du maintien de l’Afrique Subsaharienne dans une colonisation de type nouveau dit, néocolonialisme, par laquelle la France les utilise dans la plupart des problèmes internationaux pour ses besoins de puissance politique, économique, militaire et culturelle, a été suivi, de manière constante et sans discontinuité, par l’ensemble des président français, depuis De Gaulle jusqu’à Sarkozy.

Aussi, suffit-il seulement qu’un territoire africain se donne lui-même librement ses représentants, pour qu’un tel acte d’indépendance soit ressenti par la France comme une agression.

Sékou Touré en Guinée, jugé coupable d’avoir dit non en 1958 à la Communauté franco-africaine en fera les frais. Le président Sylvanius Olympio au Togo n’en a pas échappé. Thomas Sankara complète la longue liste de ces héros.

Le dernier épisode de cette série est entrain de se jouer devant nous, par la tentative de hold-up électoral de la Françafrique d’imposer Alassane Ouattara comme Président de la République au Peuple Africain de Côte d’Ivoire. Cette fois-ci, nous ne pourrons dire : « nous ne savions pas ».

Il est important de savoir de qui nous parlons. Laurent Gbagbo symbolise la lutte des peuples et des progressistes africains contre l’ordre néocolonial établi. Il est contre la Françafrique, et milite pour le départ de toutes les troupes étrangères de Côte d’Ivoire, en particulier l’armée d’occupation française qui s’est rendu coupable du massacre de patriotes et résistants ivoiriens en novembre 2004. Il est pour l’intégration africaine et les Etats-Unis d’Afrique, sur une base méthodique et rigoureuse avec la participation et l’adhésion des peuples africains et il est l’incarnation du courage, de la détermination, de l’abnégation et de la persévérance en politique, et est de fait, un modèle pour tous les progressistes africains et la jeunesse africaine, aujourd’hui en perte de repères.

Quand à Alassane Ouattara, il est un pur produit du parti unique néocolonial et dictatorial et l’un des idéologues les plus zélés et ardent défenseur de l’ultralibéralisme comme voie de développement économique sur le continent africain. Alors directeur Afrique du FMI, il a été responsable des Programmes d’Ajustement Structurels (P.A.S), de triste mémoire, qui furent imposés par le FMI aux pays Africains au milieu des années 80 et dans les années 90. Ces P.A.S ayant conduit à privatiser les entreprises publiques et para-publiques, à privatiser le système de santé, à privatiser le système éducatif, à faire des coupes ou gel de salaires, etc. dans de nombreux pays africains, avec des conséquences désastreuses pour les travailleurs et les peuples africains.

Nous en appelons à tous les africains et tous les peuples épris de liberté, à se lever contre cette volonté persistante d’hégémonie de l’Occident sur les peuples opprimés. Nous appelons la jeunesse africaine à la résistance face aux valets locaux et autres ennemis de la renaissance africaine. Nous reprenons à notre compte cette pensée de Kwamé Nkrumah : « Il est clair que nous devions trouver une solution africaine à nos problèmes, et que ceci peut seulement être trouvé dans l’unité africaine. Divisés, nous sommes faibles ; unie, l’Afrique peut devenir l’une des plus grandes forces dans le monde ».

Cette solution passera par une voix forte de l’Afrique que pourrais incarner celle de Nelson Mandela, que nous appelons de nos vœux, pour dire STOP.

Nous appelons toutes les organisations panafricaines à une action collective, concertée et globale pour, non seulement dénoncer mais aussi, pour prendre des mesures conservatoires pour que ceci soit un dernier épisode marquant la fin d’un système qui n’a que trop long temps duré

« Il faut proclamer qu’il ne peut y avoir de salut pour nos peuples que si nous tournons radicalement le dos à tous les modèles que tous les charlatans de même acabit ont essayé de nous vendre 40 années durant. Il ne saurait y avoir pour nous de salut en dehors de ce refus là. Pas de développement en dehors de cette rupture là. Il faut ranimer la confiance du peuple en lui-même en lui rappelant qu’il a été grand hier et donc, peut-être aujourd’hui et demain. Fonder l’espoir ». Paroles de Thomas Sankara.

Shmsw-Hr, Unu Maa