Choléra en Haïti : un professeur renommé assure que l'épidémie a été importée

Choléra en Haïti : un professeur renommé assure que l'épidémie a été importée Choléra en Haïti : un professeur renommé assure que l'épidémie a été importée

Le respecté professeur Renaud Piarroux, épidémiologiste français, a fait savoir à son retour de mission en Haïti que selon ses propres recherches, l'épidémie de choléra dans le pays aurait été importée.

Voila une information qui sème le trouble dans le pays. Alors qu'Haïti est actuellement en proie à une terrible épidémie de choléra, l'épidémiologiste Renaud Piarroux assure que cette dernière a été importée à l'intérieur des frontières haïtiennes, frontières qui font aujourd'hui l'objet d'un filtrage important, et cela notamment dans le but d'éviter la propagation vers l'extérieur. Les pays voisins comme la République Dominicaine sont visés.
Ainsi, le professeur français, qui vient de passer trois semaines en Haïti sur demande du gouvernement du pays en sa qualité de "spécialiste du choléra", explique à l'AFP que de son propre avis, et contrairement à tout ce qui est dit depuis le début de l'épidémie, cette dernière ne serait pas la conséquence du séisme qui a frappé durement le pays il y a quelques semaines, dégradant les conditions sanitaires de la population.

L'homme explique : "Cela (l'épidémie de choléra, ndlr) a commencé dans le centre du pays. Pas au bord de la mer ni dans les camps de sinistrés. L'épidémie ne peut donc être d'origine locale. C'est-à-dire que c'est importé". Et le professeur d'ajouter : "L'épidémie a explosé sur un mode extrêmement violent le 19 octobre avec plusieurs milliers de cas et plusieurs centaines de morts en quelques jours, après que de très nombreuses personnes ont bu de l'eau du fleuve, dans le delta de l'Artibonite. On n'a jamais vu ça en termes de rapidité de démarrage depuis l'épidémie autour de Goma en 1994". 
Face à cette révélation, le gouvernement haïtien a de nouveau montré du doigt les Casques bleus népalais de la mission de l'Onu en Haïti, dont la base est à proximité de l'un des affluents de l'Artibonite, près de l'endroit où se sont déclarés les premiers cas de choléra. L'AFP précise que ces derniers ont immédiatement démenti l'accusation.