ARCHIVES - LINDON JOHNSON ET SCHOELCHER MÊME COMBAT

LINDON JOHNSON ET SCHOELCHER MÊME COMBAT

Qu'est ce qui pourrait rassembler Lyndon Johnson et Victor Schoelcher au-delà de leur appartenance à la race blanche  ? C'est la question qui a jailli de mon esprit après avoir lu les propos tenus par l'une des ex-premières dames qui a remporté la palme de femme la plus humiliée et cocufiée par son mari, pourtant pour des gens appartenant à une civilisation qui fustige la polygamie et se pose en parangon de la vertu et des valeurs. Ce n'est pas le sujet ici, nous en reparlerons bien un jour.

En déclarant, je cite : "Le rêve du docteur King a commencé à se réaliser quand le président Lyndon Johnson a passé la loi sur les droits civiques en 1964 (...) Il a fallu un président pour le faire", Mme Clinton rappelait tout simplement une idée bien assise, un principe légendaire et mythologique, "une vérité"  admise chez tous les occidentaux et qui permet d'entretenir d'un côté le mythe du blanc bienfaiteur et compatissant et d'autre part le mythe du Noir qui n'aboutit à rien sans l'aide du blanc.

Sur le plan étasunien, les propos de cette dame dévoilent une autre vérité que l'on impose à l'inconscient collectif universel à coups de renforts médiatiques à savoir: Que les états-unis avaient été une terre vierge, que la main travailleuse et bienfaitrice blanche a transformés, ce qui fait d'eux les autochtones de ce continent. Mais nous ne le soulignons pas assez, ceux qui sont dans cette prétention occultent le fait que leurs ancêtres ont systématiquement massacré les vrais propriétaires de ces terres, en ont massacré et déporté d'autres de l'Afrique pour venir construire cet ensemble qui n'est que symbole de la violence de la culture occidentale.

En France, le parallèle avec Victor Schoelcher est assez parlant.  Celui que les livres d'histoire s'obstinent à présenter comme l'abolitionniste par excellence de l'esclavage, le sauveur des Noirs , est monté de toute pièce pour annihiler, pour effacer de l'esprit, que c'est seulement au prix de la lutte pour leur indépendance, pour leur liberté que les Noirs se sont affranchis du joug de la barbarie à ce jour jamais exercée sur un autre groupe humain du fait de la couleur de peau.

Dans cet exercice de décervelage de masse, on omet de dire que le bienveillant Schoelcher trouvait que l'on indemnise le coupable à la place de la victime. Drôle d'abolitionniste humaniste non ? Plus proche de nous encore, l'arche de Zoé qui est allé sauver les enfants noirs abandonnés par leurs parents. Logiquement, Schoelcher est le symbole de la négation de la lutte des Noirs et voir que certains incrédules adhèrent à une telle escroquerie intellectuelle doit nous pousser à bien lire l'histoire.

Conséquence somme toute logique, l'on constate aujourd'hui dans les affaires qui les concernent, une certaine attitude attentiste chez le Noir. Attitude qui se transforme en mouvement aussitôt qu'un blanc vient aux commandes, même pour et dans les structures qui ne concernent pas et ne doit concerner les derniers cités.

Tout ceci devrait plutôt inciter les Noirs en général à se souvenir de ce proverbe riche en enseignement: "Tant que les lions n’auront pas leur propre historien, les histoires de chasse continueront  a glorifier le chasseur "

Source:http://mboangila.afrikblog.com/


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