KARAM VS RIBBE : Ribbe condamné pour injure

KARAM VS RIBBE : Ribbe condamné pour injure

L'écrivain Claude Ribbe, condamné jeudi par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir, sur son blog, injurié et diffamé Patrick Karam, délégué interministériel pour l'égalité des chances des Français d'outre-mer, a annoncé qu'il faisait appel de cette décision.

« C’est une affaire qui ne va pas s’arrêter là. Je compte aller jusqu’à la cour européenne des droits de l’homme s’il le faut » déclare Claude Ribbe. L’écrivain a la voix posée. Son ton souriant marque une certaine satisfaction. Il vient juste de publier un article sur son blog où il exprime tout son ressentiment sur l’affaire qui l’oppose à Patrick Karam. Interrogé par notre rédaction, Claude Ribbe qualifie cette affaire « d’imbécilité ».« Le 23 juin 2008 pour ces mêmes propos, le tribunal correctionnel a débouté Patrick Karam. Maintenant le juge de la 17ème chambre qui n’a pas suivit le parquet, lui donne raison. Vous noterez que la décision est tombée un 1er avril », dit-il le sourire aux lèvres.

Peine

Après une nouvelle plainte déposée par Patrick Karam, Claude Ribbe est reconnu coupable d’injure et de diffamation publique envers un dépositaire de l’autorité publique, par la 17ème chambre du tribunal correctionnel de Paris, un an et demi après la publication sur son blog des propos litigieux. L’écrivain est condamné à 1 euros symbolique de dommages et intérêts, 800 euros d’amendes avec sursis, et 2 500 euros de frais de justice. Une somme qu’il ne compte pas rembourser car d’une part l’appel le dispense de le faire, mais surtout parce que ce ne serait pas « normal » de payer quelqu’un, qui, selon lui, « se sert de l’argent des contribuables pour régler ses affaires personnelles devant la justice, et ça je le démontrerai aux prochaines audiences », affirme l’écrivain d’origine guadeloupéenne. Il avait saisie la justice pour cette affaire en janvier dernier avant de se désister. 

Diffamation et injures
En mai et juin 2008, Claude Ribbe accuse Patrick Karam d’utiliser ses fonctions pour organiser le « flicage des Antillais ». Il le qualifie par ailleurs d’« inculte notoire », de « cancre » ou encore de « braque interministériel ». Des propos qui pour Claude Ribbe sont du domaine de la critique et de la libre expression et qui viennent d’être condamnés en première instance par la justice. Dès la fin de l’audience, Claude Ribbe a interjeté appel.  

Amis, ennemis
Les deux hommes se connaissent depuis de nombreuses années. Tous deux ont livré de nombreuses batailles, main dans la main au sein du Collectifdom. Ils furent tour à tour à la tête de l’association qui « milite pour l’égalité des droits et contre les discriminations qui touchent les français originaires d’Outre-mer ». C’est ensuite, l’association, et la politique qui les divisent.