Maryse CONDE : Moi Maryse C, écrivain Noire et rebelle

ROLE MODEL. Maryse CONDE
"MOI, Maryse C, écrivain Noire et rebelle".*
"Je mourrai Guadeloupéenne".

Maryse Boucolon est née le 11 février 1937 à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe. Elle était la cadette d’une famille de huit enfants. À 16 ans, elle est allée à Paris pour faire ses études à la Sorbonne. 

À l’université, elle a recherché des stéréotypes des Noirs dans la culture antillaise. La couleur de sa peau est devenue un sujet important pour le jeune auteur. Elle a voyagé en Afrique « pour découvrir la signification et l’importance de cette différence » entre les Noirs et le reste du monde.

Après qu’elle a fini ses études à l’université, elle s’est mariée avec Mamadou Condé, acteur africain. Avec lui, elle est partie pour la Côte d’Ivoire. Pendant les dix ans qu’elle a passé là-bas, elle a découvert l’Afrique ayant voyagé au Ghana, en Guinée, et au Sénégal. Elle a aussi commencé à changer le cours de sa vie. Elle a divorcé M. Condé et elle est retournée en France, où elle a enseigné à quelques universités.

Après quelques ans, elle s’est remariée avec un Anglais, M. Philcox. Trois ans plus tard, elle est allée à Los Angeles pour travailler. En 1987, elle s’est installée aux Etats Unis définitivement.

Lors de ses voyages en Afrique et aux Antilles, Maryse Condé s’est intéresseé à la race en rapport avec des Noirs. Pourtant, l’idée de la race n’était pas le seul sujet qui l’intéressait. Elle pensait aux questions du féminisme, de la jeunesse, des sociétés différentes, et de l’identité personnelle aussi.

Maryse Condé a écrit son premier roman en 1976, « Heremakhonon ». Avec les romans « Une saison à Rihata » en 1981 et « Traversée de la mangrove » (1989), Condé s’est établie parmi les auteurs antillais contemporains. Dans ses romans, les protagonistes sont tiraillés entre deux cultures où ils cherchent leur identité. Avec son roman « Segou » en 1984 et 1985, Condé a eu du succès. Deux autres romans de Condé ont gagné de grands prix. « Moi, Tituba, sorcière noir de Salem », écrit en 1986, a gagné le grand prix de la Femme 1986. « La Vie scélérate », écrit en 1987, a gagné le prix de l’Académie française de 1988. Plus récemment, Condé a gagné le Prix Carbet de la Caraïbe de 1997 pour « Desirada » et le Prix Marguerite Yourcenar de 1999 pour « Le coeur à rire et à pleurer. » Finalement, elle a reçu l’honneur du Commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres en 2001.

Après de nombreuses années d'enseignement à l'université Columbia, elle partage aujourd'hui son temps entre son île natale, Paris et New York.



Les romans de Condé explorent des questions de sexes, de races et de cultures, dans différents lieux et époques historiques, y compris les procès de sorcellerie à Salem, dans Moi, Tituba sorcière… Noire de Salem (1986) et le royaume bambara de Ségou (actuel Mali) au XIXe siècle dans Segou. Elle écrit également des romans pour le magazine Je bouquine.



Elle préside le Comité pour la mémoire de l'esclavage créé en janvier 2004 pour l'application de la loi Taubira qui a reconnu en 2001 la traite et l’esclavage comme crimes contre l’humanité. À ce titre, c'est sur sa proposition que le président Jacques Chirac a fixé au 10 mai la Journée de commémoration de l'esclavage, célébrée pour la première fois en 2006.

Plus récemment, elle a publié Les belles ténébreuses (Mercure de France, 2008), suivi d’En attendant la montée des eaux (éditions Jean-Claude Lattès, 2010), Maryse Condé se dévoile dans une autobiographie : La vie sans fards (Jean-Claude Lattès, août 2012), où elle évoque ses années passées en Afrique subsaharienne.
RESPECT.

NDLR:*titre du documentaire de Dimitri ZANDWONIS (A voir absolument)