Joueurs et encadrement séjournent au Pezula, l'un des établissements les plus réputés d'Afrique du Sud à Knysna, dans la province touristique du Cap-Occidental. Sur un domaine d'un millier d'hectares entouré de collines boisées, cet hôtel dispose notamment d'une plage privée et ses clients peuvent y jouir d'une vue sur l'océan et sur le lagon. Le choix de cet hôtel avait déjà fait polémique il y a quelques semaines. "La Fédération française de football a fait un choix. C'est elle qui en est responsable. Ca ne coûte pas un sou au contribuable", a insisté Mme Bachelot.
Le président de la Fédération française de football, Jean-Pierre Escalettes, s'est également montré prudent. "Qu'est-ce que vous voulez que je dise ? Si la secrétaire d'Etat s'exprime, elle s'exprime, je ne suis pas là pour faire des commentaires sur un hôtel que je ne connais pas encore moi-même, ce n'est pas mon rôle", a-t-il déclaré.
Interrogé à Knysna sur les déclarations de Rama Yade, Alou Diarra a d'abord fait la moue avant de répliquer : "L'hôtel fait beaucoup de jaloux (...) On est très bien logé, ce n'est un secret pour personne." "La ministre des sports a son point de vue, on veut faire abstraction de tout ça, on ne veut pas lier sport et politique, on est concentré sur notre objectif", a ajouté le milieu de terrain. Yoann Gourcuff a pour sa part souri: "L'hôtel est très bien. Ce n'est pas moi qui ait décidé d'être là mais je suis très content d'être là."
La prime en cas de victoire fait aussi débat
Nathalie Kosciusko-Morizet, elle, a trouvé "pas génial" qu'une prime d'environ 400 000 euros soit promise aux joueurs en cas de victoire au Mondial. "Participer à l'équipe de France, ça devrait être un tel honneur que l'idée d'une incitation financière ne devrait avoir aucun sens", a déclaré sur France 5 la secrétaire d'Etat chargée de la prospective et de l'économie numérique. "C'est la moitié de ce que donnent les Espagnols. Les Français sont dans la fourchette basse", lui a répondu Roselyne Bachelot sur LCI.