Girot de Langlade et Karam : bonnet blanc et blanc bonnet

Girot de Langlade et Karam :
bonnet blanc et blanc bonnet

Qui a déclaré publiquement :

« Est-ce qu'il y a un point commun entre un Antillais, un Guadeloupéen qui a tété aux mamelles de la République et qui est catholique, et un sans-papiers qui serait musulman, polygame, et dont certains pratiquent l'excision? »

Girot de Langlade en passant les contrôles à Orly ?

Non, Patrick Karam, "délégué interministériel à l'égalité des chances des Français d'outre mer auprès du Premier ministre". Ce monsieur perd sans doute la mémoire puisqu'il se permet aujourd'hui de donner des leçons d'antiracisme en critiquant un préfet accusé d'avoir dit "on se croirait en Afrique ici". Un préfet avec lequel ledit Karam a travaillé main dans la main pour les états généraux de l'outre mer. Patrick Karam se dit en effet "responsable des états généraux de l'outre mer en métropole" (sic).

La différence entre les deux cas, c'est que les propos insupportables de Karam ont été tenus publiquement et diffusés à la télévision. Ils ont du reste donné lieu à des réactions indignées dont celle de Rama Yade, ce qui est tout à son honneur.

Canal plus, ( Le vrai journal, 14 mai 2006)

Ceux du préfet, en revanche, qui se défend de les avoir tenus, n'ont pas encore été prouvés.

Or c'est le même Patrick Karam qui, friand d'exister dans les médias et se prenant en quelque sorte pour le ministre de l'Intérieur, est monté au créneau pour dénoncer le racisme du préfet comme un fait avéré sans attendre qu'un tribunal se soit prononcé.

Ce qui est étrange, dans cette affaire, c'est qu'elle ait été révélée sur un site Internet connu pour relayer systématiquement les communiqués de M. Karam.

Le préfet Girot de Langlade vient de déposer plainte contre M. Karam pour avoir porté atteinte à la présomption d'innocence qui est en effet un principe fondamental du droit inscrit dans la législation française et dans la déclaration des droits de l'homme dont Karam se prétend le défenseur.

Il ne s'agit pas de défendre le préfet Girot de Langlade. Bien au contraire. S'il s'avère qu'il a tenu les propos qui lui sont imputés, il s'est tout simplement placé au niveau de ce même Karam qui l'accuse aujourd'hui d'être raciste. Sauf que ce dernier, lui, les a tenus publiquement, non seulement en toute impunité, mais avec profit puisqu'il bénéficie depuis deux ans d'un contrat qui, heureusement, expire dans quelques mois. A moins que la dénonciation du préfet lui vaille une prolongation pour cause d'antiracisme ? J'oubliais de dire que le rêve de M. Karam est, paraît-il, d'être nommé préfet. On a les rêves qu'on peut.

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