Girot enfin viré. Et karam, c'est pour quand ?

Girot enfin viré. Et karam, c'est pour quand ?

Claude Ribbe et Patrick Karam, les joutes verbales continuent.

M. Paul Girot de Langlade, accusé d’avoir tenu des propos racistes, mais qui se défend de les avoir tenus, vient d’être mis à la retraite d’office en conseil des ministres. Est-ce à cause des propos qu’on l’accuse d’avoir tenus ou simplement, ce qui est le plus probable, pour avoir attaqué son ministre, (ce qui est mal vu dans la préfectorale) ? Si, d’aventure, cette mise à la retraite visait les propos tenus, il y aurait tout de même lieu de remarquer qu’une procédure judiciaire est en cours. Si M. Girot de Langlade est coupable, la décision est appropriée. Voilà en tout cas qui devrait inciter à plus de prudence les fonctionnaires décomplexés. J’avais pour ma part fait remarquer que la sanction initiale, qui consistait à suspendre l’intéressé de la mission qu’il venait de terminer, était un peu trop symbolique.

 Cependant, M. Girot de Langlade s’est vraiment trompé d’adversaire en s’en prenant au ministre. Il eût été plus judicieux et sans doute moins risqué pour le préfet de dénoncer celui qui l’avait attaqué : Patrick Karam, son collègue aux lamentables "états-généraux de l'outre mer". Ce pauvre homme, pour essayer d’exister médiatiquement, incapable de comprendre qu'il aurait plutôt intérêt à ne pas se montrer, se drapait naguère dans un antiracisme de circonstance en jappant contre M. Girot de Langlade, dont la nomination ne l’avait pourtant pas choqué. C'est bien le même qui déclarait publiquement, le 14 mai 2006 : « Est-ce qu'il y a un point commun entre un Antillais, un Guadeloupéen qui a tété aux mamelles de la République et qui est catholique, et un sans-papiers qui serait musulman, polygame, et dont certains pratiquent l'excision? »

De tels propos, incontestables, sont au moins aussi graves que ceux attribués au préfet Girot de Langlade. Les seules activités connues de M. Karam - dissipation des fonds publics pour engager des actions judiciaires téméraires contre ceux qu’il est censé aider, utilisation d’un prétendu chargé de communication pour propager des allégations diffamatoires sur les sites Internet - justifient-elles ses émoluments ? Puisque Nicolas Sarkozy veut pratiquer la « tolérance zéro », on se réjouirait qu’il applique également ce principe au «délégué interministériel à l’égalité des chances des Français d’outre mer» pour dissiper l’impression détestable que ce vaniteux fantoche ne serait encore en poste, après tous les scandales dont il est coutumier, que pour de bien mauvaises raisons.

 

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