ANELKA expulsé de l'équipe de France. + Exclusif : Nicolas Anelka s'explique (2 articles)

Dernière minute: ANELKA expulsé de l'équipe de France.


 

 

Selon le journaliste   Stephane Tarrago interrogé sur I TV (information confirmé par nos contacts sur place), Nicolas Anelka dvrait renter en France dès demain. Le vice-président de la fédération française de football monsieur Teinturier avait déja déclaré ce matin :"je ne comprends pas que Nicolas Anelka puisse mettre de nouveau le maillot de l'équipe de France, il doit partir si il a vraiment dit cela au sélectionneur, sinon c'est la place ouverte à tous".

Selon toute vraisemblance, Nicolas Anelka ne revétira plus jamais le mailot de l'équipe de France...A moins que Laurent Blanc arrive à le convaincre de revenir. Au niveau de l'opinion général des français ça sera plus dur.

Houllier taille Anelka et Domenech .«Honnêtement, j'ai été choqué parce que c'est grave cette attitude. Il y a un minimum de respect», a réagi Gérard Houllier au micro de RMC sur les insultes proférées par Nicolas Anelka à Raymond Domenech. Pour le DTN, le sélectionneur aurait dû écarter le joueur du groupe dès le clash. «Ce n'est pas la Fédération mais le sélectionneur qui doit dire : écoute Nicolas, c'est bien gentil mais à moins que tu fasses des excuses publiques vis-à-vis de tes partenaires que tu as trahi en faisant ça, tu prends tes valises et tu rentres, c'est tout». Houllier revient également sur les méthodes de Domenech. «Raymond Domenech, ça fait longtemps qu'il ne travaille plus avec la Direction Technique Nationale, il travaille en indépendance, en autarcie à tel point que l'entraineur des espoirs ne connaissait même pas la liste pour la Coupe du monde. A la DTN, on n'est pas content de ce qu'il se passe, on est en colère, déçu et on a préparé un plan après Raymond, avec le nouveau sélectionneur mais surtout pour changer le jeu et l'état d'esprit. Si on ne change pas, on va droit dans le mur».

La déroute de l'équipe de France contre le Mexique pourrait avoir des conséquences qui dépassent largement le cadre de la Coupe du monde. Et si la sortie de route contre les Mexicains élimine quasiment les Bleus du tournoi, elle révèle sur le terrain comme en dehors la déliquescence qui a atteint ce groupe et son staff. Avant d'annoncer sa liste des 30, Raymond Domenech avait pourtant montré les muscles : "la leçon (de l'Euro 2008), c'est qu'ils (les joueurs) doivent être intelligents et dépasser leur ego pour penser que c'est l'équipe qui compte, pas eux. S'ils n'ont pas compris ça, je mettrai des coups de fusil !" Le sélectionneur a pu apprécier à la mi-temps de France-Mexique la riposte tout en finesse de Nicolas Anelka, peu enclin comme certains de ses partenaires à reconnaitre l'autorité du patron (lire l'article).

La bordée d'injures lâchée par l'attaquant est un nouvel éclair dans le ciel orageux des Bleus, et un nouveau casse-tête pour un staff qui continue de s'emmêler les pinceaux dans une communication étrange. Le point presse, prévu à 13h ce samedi, a ainsi été décalé à un nouvel horaire qui n'a pas été précisé, a sobrement indiqué l'encadrement. La pratique est devenue courante, et la situation de crise actuelle semble renforcer le malaise, au pire moment, alors qu'Anelka est apparu normalement à l'entraînement vendredi. La réaction du sélectionneur aux insultes de son joueur se fait donc attendre, et les voix sont déjà nombreuses à s'élever pour demander l'exclusion pure et simple du supposé enfant terrible du foot français.

Le directeur technique national, Gérard Houllier, est monté au créneau au micro de RMC : "C'est au sélectionneur de dire : Tu fais tes valises et tu rentres. Si je suis responsable, c'est ce que je fais. Honnêtement, j'ai été choqué". Hors du sérail, les propos sont plus virulents. Michel Hidalgo, ancien sélectionneur de l'équipe de France (1978-84), appelle ainsi sur RTL à l'éviction définitive du joueur. "L'insulte d'Anelka est méprisable", a déclaré Hidalgo. "Il ne doit plus porter le maillot de l'équipe de France. A mon avis, il ne portera plus jamais ce maillot. Ces propos sont consternants". Autre glorieux ancien, Just Fontaine a jugé "lamentable" la situation chez les Bleus et a prédit un avenir sombre pour la sélection si Nicolas Anelka n'en est pas exclu rapidement. "Ce qui arrive à l'équipe de France est débile, lamentable, pitoyable. Il faut virer Anelka", a-t-il dit samedi à Reuters.

"C'EST DÉBILE !"

L'ancien attaquant des Bleus, qui détient le record du nombre de buts marqués en une édition de la Coupe du monde (13 buts en 1958), est très remonté, et rappelle le précédent Cantona. "Pour en avoir dit beaucoup moins que ça à Henri Michel, (Eric) Cantona n'a plus jamais rejoué en Equipe de France. Et Cantona, malgré ses humeurs, c'était quand même autre chose sur un terrain !", a ajouté Kopa. Eric Cantona avait qualifié Henri Michel de "sac à merde" lorsque ce dernier dirigeait l'équipe de France. Le joueur n'avait plus été appelé par ce dernier mais avait retrouvé le maillot bleu sous la direction de Michel Platini. "Anelka est un ingrat, en plus. Domenech lui a conservé sa confiance malgré ses piètres prestations depuis cinq matches. Et contre le Mexique, encore, au lieu d'aller en pointe comme on le lui demandait, il a préféré aller em... tout le monde au milieu rien que pour le plaisir de montrer sa technique. Parce qu'il n'a plus que ça", a ajouté Just Fontaine. "Le pire, c'est que Gourcuff en a été victime. Le seul joueur intelligent qui sache faire une passe en profondeur précise. C'est débile !"

Le ton est moins enflammé mais tout aussi ferme du côté du vice-président de la Fédération française de football, Christian Teinturier, qui a expliqué sur France Info que "si les mots ont été employés, il (Anelka) n'a plus rien à faire là-bas... Ou alors à ce moment-là, on accepte tout". M. Teinturier a estimé que Jean-Pierre Escalettes, président de la FFF, devrait prendre une telle décision. "Il aurait dû être expulsé tout de suite, ou s'excuser. Sinon il ne devrait pas réapparaître sous un maillot d'entraînement de l'équipe de France", a-t-il ajouté. Pour ce vice-président de la FFF, "c'est le déclencheur d'un état d'esprit et d'un climat qui est détestable. (Raymond Domenech) a fait confiance à ce garçon pendant quatre matches, cinq matches, c'est incompréhensible, c'est proprement scandaleux".

"DES MODÈLES"

Présente à Knysna avec l'équipe de France, la ministre de la Santé et des Sports, Roselyne Bachelot, a réagi dans un communiqué appelant les joueurs de l'équipe de France à "la retenue et à la dignité", sans citer directement Anelka. "La très forte pression qui pèse sur les Bleus n'autorise pour autant aucun dérapage", écrit la ministre des Sports. "Les joueurs doivent se rappeler qu'ils portent les couleurs de la France et qu'ils sont considérés comme des modèles par beaucoup de jeunes" ajoute-t-elle.

Nicolas Anelka n'en est pas à son coup d'essai avec les sélectionneurs en équipe de France. En août 2003, il avait déclaré dans l'hedomadaire Paris Match à propos de Jacques Santini : "Je n'ai pas besoin de l'équipe de France. Qu'il s'agenouille devant moi, s'excuse d'abord, et après je réfléchirai". Au début de l'ère Domenech, il avait lancé : "Je pense que je ne reviendrai pas en bleu tant que Raymond Domenech sera en place. Même quand il y a 60 000 blessés, il ne me prend pas !". Puis, le joueur avait fait amende honorable et le 5 octobre 2006 Raymond Domenech l'avait rappelé dans le groupe France, avant de faire de l'attaquant un de ses hommes de base. Pour le résultat que l'on sait.

 

Exclusif : Nicolas Anelka s'explique

Officiellement exclu de l'équipe de France, Nicolas Anelka a choisi France-Soir pour confier ses premiers mots sur ce qui est devenu une affaire d'État.

Nicolas Anelka Nicolas Anelka © SIPA « J'ai beaucoup de respect pour l'équipe de France, j'ai également beaucoup de respect pour tous mes coéquipiers sans exception, j'insiste là dessus. L'équipe de France a une grosse échéance mardi prochain contre l'Afrique du Sud, avec encore une qualification possible dans cette Coupe du monde. C'est la raison pour laquelle je préfère ne pas m'exprimer pour le moment. Mais je tiens à préciser que les mots qui sont sortis dans la presse ne sont pas mes mots.

J'ai eu certes une discussion houleuse avec le sélectionneur mais elle s'est déroulée dans le secret du vestiaire, entre le coach et moi, devant mes partenaires et le staff. Cela n'aurait jamais du sortir du vestiaire. Je ne sais pas à qui cela peut faire du bien de répandre de telle choses mais certainement pas aux Bleus. Mon but n'a jamais été de déstabiliser l'équipe de France, une institution que je respecte. J'accepte mon exclusion de l'équipe de France et je souhaite bonne chance aux Bleus contre l'Afrique du Sud. »